Visite en caleche.....

Tyrion et Eylorann sortaient de la taverne, la dame avait les yeux bandé et était guidé par le magicien.
Dehors des villageois s'arreterent pour regarder passer leur souverain, aucun ne comprenait ce qu'il faisait.

L'elfe laissa sa tendre et chere et partit réquisitionner une caleche. Quelques mots lui suffirent pour que le conducteur accepte sa proposition et que le véhicule soit couvert de roses.
Tyrion aida Eylorann à monter et s'assit à coté d'elle la tenant par la main. Le voyage se fit sans presque aucun mot, le magicien préferant ne pas risquer de dévoiler ses projets. Soudain la caleche s'arreta.
Ils descendirent, et le couple du faire quelques pas avant que Tyrion n'enleve le bandeau.
Voila ouvre les yeux!
Ils se trouvaient au milieu d'un parc, celui ci était voisin du temple d'Isha, déésse de la nature et de la beauté. On entendait les pretresses chantaient une mélodie à la gloire de leur maitresse.
Tyrion lacha la main d'Eylorann et tandis qu'elle se réhabituer au rayon du soleil et admirait le travail des jardinniers il disparut sans un bruit.
La caleche redémarra, elle avait selon les ordres du magicien un autre lieu de rendez vous.

Eylorann se frotta les yeux lentement pour prendre de soin de bien se réhabituer à la lumière du jour. Une fois sa netteté revenue, des milliers de couleurs jaillissaient devant elle, des fleurs de toutes les teintes se dressaient devant elle.
La main de son amant avait disparue ainsi que lui-même. Elle fit plusieurs tours sur elle-même le cherchant du regard, elle vit s’éloigner la calèche qui les avait emmené jusque là et n’osa pas lui courir après.
Elle attendit plusieurs minutes seule à côté des jardins.

Tyrion ! Où es tu ? Ce n’est pas drôle ! Reviens ici !

Mais rien à y faire, le magicien avait vraiment disparu la laissant seule parmi les fleurs. Elle tourna quelques temps dans le jardin avant de voir sur le sol une rose blanche fraîchement coupée. Comme une flèche, Eylorann la ramassa et alla dans la direction qu’elle proposait. Elle continua sur cette voix et ce retrouva après quelques mètres avec un énorme bouquet dans les bras.
Elle arriva devant une immense statue représentant Eurydice, déesse de l’antiquité grecque, dont la légende raconte qu’elle ait été piquée par un serpent et qu’à présent elle serait aux enfers. Elle s’assit sur le rebord de la statue contemplant son bouquet ainsi formé.

Tyrion avait pris son apparence animale, ainsi transformé en faucon il pouvait voler au dessus d'Eylorann sans que celle ci ne le remarque.
Elle s'assit à coté d'une statue, celle d'Eurydice, lorsque un serpent sortit de sous un arbuste. La jeune femme avait posé son bouquet et le reptile s'approcha d'elle, lentement, sans bruit elle ne le remarqua pas.
Soudain elle le vit et stoppa tout mouvement mais le serpent jaillit, volant il traversa Eylorann qui poussa un cri.
Il s'agissait d'un hologramme et derriere elle, la statue bougea, un escalier apparu dans le socle.
Le serpent s'y engouffra, une rose dans sa gueule. La belle elfe le suivit.
Tyrion attendait, dans une piece circulaire, sous terre, il s'agissait d'une des caches des Magiciens. Celle ci était décorée d'objets enflammés et les murs étaient léchés par des flameches multicolores.
Eylorann arriva soudain et Tyrion la prit dans ses bras, il l'embrassa puis la prit par la main.
La caleche nous attend, il te reste quelques endroits à découvrir.
Eylorann ne bougeait pas, elle regardait tour à tour la piece et Tyrion, celui ci, se baissa et la porta. Tout en se dirigeant vers un autre escalier, il lui glissa un baiser dans le coup.

Eylorann descendit donc les escaliers qui menaient au sous terrain, la grande pièce circulaire dans laquelle elle venait d’entrée était fort bien décoré, les torches contre les murs, décorés de tableau d’ancien chef des Magiciens, tamisaient la lumière de la pièce. Une grande table ronde prenait toute la place dans la salle, avec une dizaine de chaises de bois décoré en son bord. Sûrement une salle de réunion secrète se dit-elle.
Tyrion la prit alors dans ses bras et la porta jusque l’extérieur. Ils sortirent de dessous un rideau de lierres tombants qui masquaient l’accès à la salle, dissimulant une petite grille de fer. Tyrion la posa alors à terre et ils avancèrent en direction du centre de la ville.
C’était l’été et les rues étaient décorées de fleurs de toutes les couleurs, les gens avaient pris pas mal de temps pour que tout soit parfait, lui dit Tyrion d’un air satisfait.
Ils passèrent devant de nombreuses boutiques, « Aux milles senteurs » boutique d’épices venues de l’orient, « La Venus » boutique spécialisée pour les femmes à la recherche de robes splendides.
Eylorann s’arrêta alors devant un bouquiniste pour contempler la vitrine, la moitié de la vitrine proposait aussi de la papeterie, elle vit de sublimes plumes ainsi que des parchemins de grande qualité, mais sur quoi elle resta les yeux posés fut autre chose, elle regardait le choix immense d’encre, de toutes les couleur, de toutes matières, et certaines de tout parfum.

Tyrion tu entre avec moi ? je ne peux pas résister à l’envie de posséder ces encres. Elle entra donc dans la boutique et fit le tour des étalages, Tyrion lui amena un panier pour qu’elle puisse mettre ses achats, elle arriva au comptoir pour payer ce qu’elle pris.

Alors ma jolie dame, je vois que vous avez bon goût ! Ces huiles sont parfaites pour la peinture, et ces ancres vous envahiront de leur senteur lorsque vous écrirez à votre amant… lui dit-il avec un air amusé en la voyant rougir. Tyrion à côté d’elle, levait les yeux vers le plafond.

Ils sortirent donc de la boutique, Tyrion un gros paquet sous le bras. Et continuèrent leur ballade dans les ruelles de la ville.

Le paquet pesait dans les bras de l'elfe et celui ci marmonna une phrase. Un gnome apparu alors au coin d'une ruelle et courut jusqu'à lui, il prit les achats d'Eylorann et disparut en claquant des doigts.
Malgré une legere brise, le soleil inondait la ville de ses rayons et baignait les citadins de chaleur. Le couple se dirigea vers la grande rue, là Tyrion la prit jusqu'à un salon de thé.
Il lui demanda ce qu'elle désirait boirre et disparut à l'intérieur. Il en ressortit rapidement, un verre de jus de mangue dans une main, sur le liquide jaune des glaçons surnageait et un petit parasol en bois en sortait, dans l'autre il tenait un verre de jus d'annanas auquel était accroché une rondelle du meme fruit et dans lequel flottait des pépites de chocolat.
Il tendit son verre à Eylorann et la prit par le bras, la ruelle qu'ils emprunterent déboucha dans un parc.
Des peintres y vendaient leur service pour quelques pieces d'or et les portraitistes cotoyaient les caricaturistes. L'un d'eux se vantaient d'etre le seul à maitriser les deux arts.
Ma chérie, tu prefere un portrait ou une caricature?
Son choix fait, Tyrion glissa l'argent prévu dans la poche du peintre et celui les fit assoir, Eylorann sur les genoux du magicien, celui ci la tenait dans ses bras, leurs mains se rejoignant sur les genoux de la belle.
Le peintre fit legerement tourné la tete de la demoiselle et placa le visage de l'elfe en face de celui ci.
Ne bougez plus surtout!
Tyrion plongea son regard dans celui d'Eylorann et attendit, peu à peu son esprit quitta le cours du temps pour ne penser qu'à la personne lui fesant face.

Il burent leur boisson à l’ombre des grand peupliers qui bordaient la grande place, Tyrion proposa alors à Eylorann de se faire peindre dans le petit parc toujours aussi soigneusement décoré de fleurs en tout genre.
Le peintre se mit alors à s’exécuter, Eylorann sur les genoux de son tendre le regardait inlassablement, un léger rayon de soleil frappa le visage de la jeune elfe, son teint claire mettait a nus ses sublimes yeux bleus, Tyrion ne discutant plus eu l’air de s’y noyer.
La mise en œuvre du Tableau dura quelques heures et les deux amants furent bien contents lorsqu’elle prit fin ! Cela avait un effet comique, les deux elfes avaient autant mal au cou l’un que l’autre.
Tyrion fit apparaître un autre gnome, lui donna le tableau et reparti avec. Les deux êtres se baladèrent dans le parc jusqu’à ce le soleil commence à se coucher.
Tyrion qui connaissait parfaitement la ville lui prit la main et se mit à courir, Eylorann ne put que suivre.

Suis moi…C’est l’heure…

Le magicien restait comme à son habitude très discret et imprévisible. Ils coururent un long moment avant d’atteindre le haut de la colline qui surplombait le village des Magiciens de l’Enfer.
Il avait tout préparé, sur le sol jonchaient des milliers de pétales de toutes les couleurs, ils s’assirent sur le tapis de fleurs et contemplèrent le magnifique couché de soleil qui se présentait devant eux.
La jeune elfe posa sa tête dans le creux de l’épaule du jeune elfe et y resta comme figée, elle écoutait son cœur, battant sous ce soleil orangé qui disparaissait peu à peu, s’étalant sur l’horizon, comme s’il fondait sur la terre…

La nuit tombait peu à peu, l'astre du jour laissait la place à celui de la nuit. La luminosité baissa, seuls quelques rayons continuaient à éclairer les deux elfes.
Au dessus d'eux, les étoiles reprenaient leur droit et rapidement la voute celleste fut emplie de petits points blancs. Une étoile filante traversa le ciel, Tyrion fit un voeux avant de se tourner vers Eylorann. Elle s'était assoupie et l'elfe se demanda si il devait la réveiller, un leger souffle de vent fit s'envoler les pétales de fleurs. Assaillit de toute part, le magicien tenta de se proteger mais il ne put rien faire et fut bientôt recouvert de ces douces fleurs.
Il déposa doucement la tete de la belle justiciere sur l'herbe, et se leva. Esperant que celle ci ne se réveillerait pas, il courut jusqu'à la riviere qui coulait non loin. Là il s'approcha d'un bateau et se mit au travail. Il lui fallut une bonne heure pour remplacer la vieille planche qui servait de banc et pour transformer la barque en un bateau tel qu'ils étaient décrits dans les livres de contes pour enfant.
Une fois, l'enchantement terminé, il retourna au prés d'Eylorann, celle ci n'avait pas bougé. Tyrion hésita de peur de la réveiller mais la prit dans ses bras et la porta jusqu'à la barque. Il la déposa doucement sur la banquette recouverte de soie qu'il avait mis à la place de la planche et détacha le navire. Celui ci se mit en mouvement, poussé par une force invisible.
L'elfe s'assit à coté de sa belle compagne et en prenant le plus de précaution possible pour qu'elle ne quitte pas le royaume des reves, il la remit dans la position que sur la colline. Le magicien regarda le ciel, une chouette poussa un cri, il appuya sa tete contre celle d'Eylorann. Les deux elfes étaient maintenant côte à côte, ne bougeant plus, tandis qu'elle dormait, il ferma les yeux ne pensant plus qu'à l'être aimée.

» Petite visite du type tout en fer (non non pas la couleur)..