L'Azure en Enfer...

Le soleil dardait ses premiers rayons sur la bannière azure de Cérune. Lorsque la petite troupe de cavalier vit au sortir des bois les premières chaumières du village des magiciens. Deux chevaliers en armure de tournoi fermaient la cavalcade, précédés d’un gonfalonier ne portant qu’une cuirasse typiquement cérunéenne ainsi qu’un casque d’or. L’escorte se voulait pacifique, toutes épées aux fourreaux. Au devant de la troupe galopait l’alezan de la reine Halinna qu’elle montait en amazone.

Il s’en fallut de quelques minutes pour que la chevauchée arrive jusqu’au village. A l’entrée de celui-ci, elle mit pied à terre. La diplomate laissa alors retomber sur ses bottes cavalières sa robe bleu pastel qu’elle avait prit précaution de remonter sur ses genoux. Ainsi avait-elle fait afin de soustraire celle-ci aux aléas du voyage. A sa ceinture, elle portait l’épée souveraine de Cérune dont un précieux saphir constituait le pommeau, ainsi qu’un pistolet au bois d’ébène. La soie bleutée de sa robe s’ouvraient en une échancrure, un décolleté laissant place à un voile diaphane. Autour de son cou une fourrure immaculée la préservait également du froid. Enfin la longue nuit de ses cheveux répondait à celle de ses gants tandis qu’à l’éclat de la pierre qui ornait sa bague répondait son regard de glace.

Elle prit alors son cheval par la bride puis s’avança dans le silence du village tandis que son escorte se faisait également piétonne. Le gonfalonier prit avec lui un coffre, quelques présents pour les seigneurs de ces terres. Chose faite, il héla la population locale pour l’aviser de la venue de son auguste maîtresse.

En Cérune, l’on connaissait bien peu de mages en vérité, fut un temps ils étaient brûlés vifs sans autre forme de procès. Depuis lors ceux qui exerçaient ces arts se faisaient nommer « sage » ou « savant », cela ne changeait certes pas grand chose mais avait rassuré le peuple et les souverains d’antan. Mais l’antique royaume était bien loin, les choses étaient bien différentes en Téliarok. Il n’empêche que le peuple persistait à voir d’un mauvais œil ceux qui se réclamaient être des « magiciens » plus encore au sein de la population indigène de l’île. Il s’agissait donc tout autant pour Halinna de lier et renforcer les liens de son royaume et de sa guilde avec ces mystérieux arcanistes que d’en éprouver la civilisation.

En ce sens, les premiers contacts avec leur diplomate, le seigneur des terres de Varand, s’avéraient plutôt rassurant, qu’en serait-il de la suite…

Une troupe aux couleurs Azurs s'avancèrent vers la cité Magicienne, était-ce le retour des Cités d'Azurs guilde hostile aux Magiciens de l'Enfer?
Dans le doute, la cité disparut laissant place à un village paisible et désert en apparence, piège qui avait été élaboré par la Poigne de Fer et mise en application grace à l'union de la Magie de chaque habitants.

Le piège allait se refermer, la surprise allait être de taille aussi bien pour les Magiciens que pour les visiteurs qui s'enfoncaient peu à peu dans le petit village...

Le terre gronda, il en sortit une dizaines d'Oxors lourdement armé avec à leurs tête Varandore le visage caché par son heaume portant ses haches, pret à bondir si l'intrus se montrait menacant. Ils leurs avaient réservé une petite surprise.

Les visiteurs avaient l'air un peu surpris, mais la peur ne gagna pas leurs rangs, la méfiance se lisait dans leurs yeux, comme si de vielles rancoeurs ressortaient.

Varandore reconnaissait un sceau sur les armures des visiteurs, il eut un doute, il cru reconnaitre l'embléme de Cerune, il n'avait encore jamais vu la dame qui y regnait et ne l'avait contacté que par missive. Il sentait l'incident diplomatique arrivant à grand pas... Encore une bourde de la Poigne de Fer se disait-il.
Il était temps de mettre fin au silence, et la tension qu'il y a avant que l'assaut soit lancé. Rassemblant ces deux haches en une seule qui fini par se transformer en un sceptre, il tappa trois fois le sol avec son sceptre qui il faut le dire ressembler plus à un baton qu'autre chose, bien qu'il y avait quelques gravures sur celui-ci. Puis enfin il brisa le silence ambiant.

Bonjours, Madame, messsieurs, avant de nous entretuer, je voudrais savoir ne seriez vous pas habitant de Cerune, à moins que les Cités d'Azurs ne soit réapparu et auquel cas, votre venu içi n'est pas la bienvenu, et seul la mort vous attend.

Un sourire se laissait deviner chez Varandore, il aurait bien aimé boire un peu de cacao, comme il le fait sur le place de la capitale Teliarokienne, mais le moment était mal venu.
Les visiteurs n'avaient pas l'air impressionné par le diplomate réputé redoutable pour défendre les terres qui lui sont cher, certains même de ces visiteurs se moquèrent du seigneur qui il faut l'avouer, était toujours aussi négligé, et ressemblait plus à un brigand qu'un seigneurs, sont armures certes majestueuses avait l'air rongeait par le sang séchait et que dire de sa cape effiloché, et de ses cheveux verts...
En comparaison leurs reine, avec sa longue crinière son jolie décolté, et sa robe qui laissait deviner de jolie jambe, cette robe était trop longue au gout de Barbarian, général sanglant commandant aux troupes d'élites Oxors, un abruti visiblement au génie militaire le plus fin un vrai paradoxe...

La jeune femme grimaca quelque peu à la vue des gens les accueillants si chaleureusement, elle répondit simplement à l'interrogation de son interlocuteur, mais l'envie se faisait sentir d'en finir rapidement avec la dizaine de clown les accueillants...

Nous sommes en effet originaire de Cerune, et nos cités sont azurs, est-ce signe que nous devons vous éliminez sans autre forme de procés, ne sachant même pas qui vous êtes, et présentant une grossierté peu égalé à ce jour.
Mais vu votre tenue, je me doute bien que vous ne devez savoir vous comportez en homme de politesse. Vous êtes semblable à ses Ogres qui ont l'air de vous servir, vous êtes peut-être même pire qu'eux.

Elle se contentait de son discours, de sa provocation, et la troupe qui l'accompagné l'avait même applaudit. La dizaine d'Oxors en face, était prête à bondir, et à lacher le piège soigneusement préparer par leurs Seigneurs. Varandore à la surprise général, se mit à rire, remercia même la jeune femme et lui répondit souriant après avoir enlevé son heaume.

En effet m'dame, c'est vrai que je suis rustre, que je pue, et je vous remercie de m'faire remarquer tout ceci, et d'me considérer tels ses Ogres qui m'entourent.

Néanmoins, je préférerais éviter de tuer une jeune femme représentant les Seigneurs de Fers en cité Magicienne. Varandore de Varand, et je suppose que vous devez être Halinna de Cerune.
Bienvenu dans la Cité Magicienne.

A peine eut-il fini de prononcer ses mots que la cité magicienne
apparut aux visiteurs d'où sortait-elle personne n'aurait su le dire,
la magie fit son effet, et dans certains visages ont pouvait y voir un
émerveillement, Halinna semblait avoir émit un petit sourire, mais
était-ce suite à la déclaration du diplomate Magicien, ou en voyant la
cité apparaître sous ses yeux.

Veuillez excuser mon accuiel, la prudence voyez vous...

Halinna observa le nouveau décor qui s’offrait à elle, ainsi que ces fameux mages avec circonspection. Elle se garda cependant bien de manifester le moindre étonnement.

Elle prit néanmoins la précaution de poser une main gantée de nuit sur la garde étincelante de son épée, tandis que de l’autre elle affectait négligemment d’épousseter sa robe. Une seule des créatures d’en face aurait tôt fait d’estourbir un homme…

En effet, je suis la Reine Halinna de Cérune, maîtresse oratrice des Seigneurs de Fer.

Alors voici devant moi le flamboyant Varandore de Varand…

Elle considéra un instant son interlocuteur avant de reprendre.

On m’avait dressé de vous le portrait d’un homme haut en couleur, je dois avouer que ces descriptions n’étaient point surfaites à vrai dire, je n’avais pas saisi, je le crois la plénitude de ces affirmations. Puisqu’il faut parler vrai c’est même tout l’inverse, votre réputation ne rend point encore assez honneur à votre verdure, ou devrais-je dire verdeur ?

En fait de magicien, elle était face à une horde, certains diraient une harde de créatures à l’équipement en apparence aussi hétéroclite que l’esprit. Les présents dans le coffre que portait son gonfalonier ne sauraient être adaptés pour de telles créatures. Verroteries et pierreries semblaient en effet de peu de chose à ces gens là…

L’on avait songé à des objets pouvant éveiller l’intérêt de sages et de savant, il eut finalement été plus avisé d’emporter quelques rustiques haches d’armes…

Si cela lui était égal, l’idée de devoir accepter l’hospitalité ou du moins de se prêter au protocole des créatures locales la réjouissait nettement moins. Comment de telle choses pouvaient-elles vivre dans un cadre pareil eut été une excellente question tant elles juraient avec l’architecture.

Je suppose que vos hommes de mains sont là pour effaroucher l’indésirable si votre magie ne suffit à l’abuser. Je doute en effet qu’il s’agisse des autres seigneurs de cette cité, auquel cas j’avoue m’être laissée abusée par votre réputation.

Elle marqua une courte pause laissant poindre un sourire mêlant à la fois la naïveté et le sarcasme. Puis elle reprit sur un ton plus doux.

Bien je crois que les présentations ont été faites, si vous aviez voulu me réserver un sort funeste ou servile vous l’auriez déjà accomplit, puis malgré l’apparence dont vous vous flattez, je vous crois de trop d’honneur pour rompre une alliance qui saura nous mener à la victoire. Puis même dégagé de toute alliance cela serait particulièrement indigne.

La reine de Cérune jeta un bref regard aux alentours tandis qu’elle avançait de quelques pas suivie de son escorte. La rue était certes déserte mais qu’en était-il des maisons alentours ? Sans être venue là évoquer quelques sujets sensibles en cette période de guerre, Halinna savait l’oreille fine aux espions et le geste prompt aux assassins. Son instinct de méfiance avait de plus été particulièrement aiguisé par l’accueil qui lui avait été offert.

Peut être devrions-nous discuter plus avant en un autre endroit, vous pourriez ainsi m’en apprendre plus sur les vôtres ? J’entends par-là les autres arcanistes, bien que je ne doute pas que vos compagnons présents soit tous l’objet de quelques récits épiques.

Elle confia alors la bride de sa monture à l’un de ses deux chevaliers-protecteurs.

Tout en repoussant alors la fourrure qui protégeait son cou sur ses épaules, elle s’avança encore de quelques pas en direction de son homologue, le seigneur de Varand…

Quel accueil pour le coup Varandore avait une fois encore fait fort...

-Excusez mon accueil j'ai cru un retour des Cités d'Azur, allaince ayant déjà mis en péril les miens, j'étais donc pret à les accueillirs avec mes armés.

Pendant leurs discussion ils s'enfoncérent dans la cité Magicienne, l'entré était majestueuse, mais les décors intulies, les ornements les pierres, et les dorures n'avaient pas leur place dans la cité, du moins dans cette parti, seul quelques mages extravagant avait décoré leurs quartiers. Ils se posèrent à une terasse, Varandore invitant gentiment la reine, il prit un cacao, comme à son habitude.

Je ne connaissais pas ma réputation, mais pour sûr Keldath doit avoir quelques anecdotes à mon sujet, tout comme Pretorius. Et au sujet des personnes qui vous ont accueilli, en effet, il n'y avait que des habitants de Varand, des Oxors. Et nous ne sommes pas très doué en magie, j'ai personnelement de bonne aptitude mais m'étant fait envahir par mon pouvoir u ne fois je préfére utilser ma magie en dernière recours.
Les autres magiciens se présenteront peut-être à vous si l'envie leur dit.
Bienvenue chez nous, et peut-être vous ferais-je une surprise plus agréable. Qu'est ce qui vous a amené chez nous?

V A R A N D O R E !!!!

Le prince d'Urioniel tournait en rond dans ses appartements! Le sort qu'avait lancer sont diplomate avait completement ruiné la nouvelle décoration de sa chambre.
Enfin, un farfadet apparu dans la piece une masse d'arme à la main. L'elfe s'en saisit, une lueur sadique dans les yeux.

Des flammes l'entourèrent alors qu'il en apparraissait au coté de Varandore, signe d'une téléportation imminente du seigneur Magicien.
Tyrion apparut devant l'humain, d'où il ne pouvait voir la dame de Cerune.
Apercevant, la horde de puant aux cotés du chef des Oxors, l'elfe poussa son interlocuteur pour l'éloigner.

Non mais t'es malade? Me faire un coup pareil!! Tu sais combien de temps ça m'a pris pour faire comprendre aux farfadets qu'il fallait pas mettre de peinture sur les tableaux?

Attends, on ....

Tes doigts!

Hein? Mais ...

Tes doigts, j'ai dit et depeche toi!

Varandore n'eut d'autre choix que de tendre sa main devant lui, doigts pointé sur le ciel.

AIE

La masse d'arme s'était abbatue en un éclair, endolorissant les extrémités de la main du jeune roi.

Tu l'as pas volé celle là!

L'elfe fit volteface, masse d'arme en main pret à dérouiller du puant si jamais l'un d'eux voulaient venger leur chef. Mais alors qu'il allait se jeter dans sur eux, il aperçut Halinna. Son arme disparut, aussitôt remplacé par un bouquet de fleur qu'il tendit à la cavaliere.

Jeune Dame, veuillez je vous prie accepter ce modeste présent de bienvenue.
Je suis Tyrion, prince d'Urioniel, ancien dirigeant des Magiciens de l'Enfer.

Je vois que notre fier Oxor ne fait toujours par la différence entre une belle diplomate et une horde d'ennemi. J'espere que vous ne lui en voudrez pas trop. Si vous juger qu'il mérite une punition, ordonnez et je me ferai une joie de la lui administrer en personne!

Tyrion tourna la tête vers son ami, un sourire empli d'espoir.

Pauvre Varandore, il s'en mordait les doigts de sa fatal erreur, aussi bien dans le sens propre que figuré. En effet il avait mal à ses doigts, et qui plus est il avait risqué l'incident diplomatique!
Et voila que le dragueur le plus incapable des Magiciens de l'Enfer, se mette en chasse d'une nouvelle donzelle, tentant de la faire succomber, et une nouvelle fois abandonné le jour du mariage, un refus peut être même lors de la demande de celui-ci, ou encore trompé par sa promise pour un autre, si vous ne l'aviez pas reconnu, il s'agissait bien évidement de Tyrion d'Urioniel, chef de Varandore et ce encore pour longtemps.
Mais notre ami Oxors allait se venger d'une façon admirable bien que pathétique du Bisounours Suprême doux paradoxe soit disant passant, mais je vais vous laissez admirer la délicate vengeance de la Poigne de Fer.

Halinna, sachez une chose, les fleurs que vous offre mon cher ami, sont certes sublime, et enchanté, en effet jamais elles ne faneront, et c'est là que se repose le vice de mon ami.

Se tournant vers Tyrion avec un petit sourire signifiant qu'il allait lui faire payer le coup sur ses doigts.

Bref ceci nécessite une explication, le fait que ses fleurs ne puissent perdre leurs beauté pourrait être prit comme une preuve de la beauté qui est la votre en cet instant mais qui hélas ne pourra durer éternellement, tout comme l'amour que l'on pourra vous portez, ou du moins qu'il pourrait vous portez.
Je m'explique, l'Elfe que vous voyez et un vieux de la vielle il a plus de trois cents ans et vous pouvez constater qu'il n'a pas une ride sur le front... C'est une façon de vous narguer, de vous montrer qu'il prête attention à vous à l'heure actuel, mais vous mourrez certainement avant lui. Il aura peut être profité de votre corps si vous cédez à ses avances, mais n'ayez nul doute là dessus, certes il est un très beau parleur, un poète séduisant (j'en sais quelque chose j'ai eu droit à lire certains des poèmes qu'il écrivit pour certaines femmes). Il se venge voyez vous, il a eu une relation avec une fée qui n'a jamais voulu l'épouser pour la seule raison que c'était une fée, et sa futur femme l'a quitté pour un autre (vous le connaissez il s'agit de Keldath qui a pris le cœur de l'aimé de Tyrion).
Amer aujourd'hui il se complait à tenter de vous faire perdre la tête dans le seul but de faire souffrir l'être qu'il aime, comme il a souffert. Ne le blâmez pas ayez plutôt pitié, il n'arrive toujours pas à l'admettre et tente de noyer sa peine à la Baguette Scintillante taverne que j'ai construit pour lui permettre de noyer son désespoir dans la boisson, et dans une activité prenante.
Voila vous savez tout...

Fier de son coup le cher Varandore s'apprêtait à s'en prendre une, ou encore à voir l'Elfe nier les faits comme il l'avait toujours fait! Pauvre Tyrion, ne le blâmons pas il est ce qu'il est... Halinna fut néanmoins interpeler par les aveux de Varandore concernant, le Prince d'Urioniel.

BLAM!!

La masse d'arme était réapparue aussi vite qu'elle avait disparue pour s'abbatre sur le crane de Varandore.

Je suis juste là pour souhaiter convenablement la bienvenue à notre amie puisque, incapable comme tu es, tu as voulu l'attaquer.
Si c'est comme ça, je m'en vais!

Vexé, Tyrion marmonna encore quelques paroles et disparu au milieu des flammes qu'il venait d'invoquer.
Au même instant, un billet tombait dans les mains d'Halinna.

Citation :: Jeune Dame,
veuillez encore une fois excusez la maladresse chronique de Varandore.

De plus je vous prie de ne pas croire à ses affirmations totalements injustifées et dénuées de vérité.

Je vous souhaite une agréable visite de notre cité et espere que vous ne tiendrez pas rigueur des propos déplacés de notre diplomate.

Tyrion, prince d'Urioniel

En Torfidith régnait une agitation peu commune. Une alarme, l'alarme, celle qu'on ne souhaiterait jamais entendre vennait de s'activer. La cité magicienne était menacée. La maître des lieux se hatait de gravir les marches qui le séparait de son observatoire. Il ne lui fallut que quelques instant pour atteindre la pièce la plus élévée du donjon. La sirène d'alerte vociférait toujours ses stridulations rendant toute communication difficile. Dallever posa un regard interrogatif sur le mage présent. Il n'avait pas besoin d'emet de quelconques phonème. Une seule question était présente dans les esprits. La question. A sa grande surprise et néanmoins agacement, on ne lui proposa pas la moindre explication, ni même un début de reponse incomplet, imparfait, tronqué, ou encore subjectif. Pestant contre se qu'il estimait être une insubordination, le seigneur s'approcha de l'antre du feu, y jeta diverses poudres et marmona quelques paroles. Le foyer avait prit une couleur bleutée et laissant transparaitre la scène qui se deroulait à des lieux d'ici. On pouvait y reconnaitre le seigneur de Varand entouré de quelques acolytes qui barrait le chemin d'acces a la Cité. Une compagnie approchait, à sa tête une charmante créature. On pouvait distinguer le blason de Cerune, defenseur de la cause des Seigneurs de Fers. Dallever sentait la boulette diplomatique ou bien du diplomate, les deux étant parfois à distinguer, c'était d'ailleur le cas pour cette fois. La scène continuait de se dérouler les yeux mi-soulagé mi-las du jeune seigneur. Tyrion vennait d'apparaitre. S'en suivait une chamaillerie entre les deux protagonistes, ceux-la ne changeraient-ils donc jamais, montrer un tel spectacle devant une Dame d'ordinaire discrète qui leur accordait le privilège de se déplacer en cité magicienne. L'ancien chef magicien repartait. Le maître torfidien se resaisit un instant sortant de ses pensées, il se devait de saluer la Grande Oratrice. Il enfila sa pélisse puis usa du stratagème de téléportation dont un certain elfe -sénile ou non- avait fait la démonstration.

De nouvelles flammes s'élevèrent au coté du seigneur des terres d'Oxor. Dallever se matérialisa, souriant ou plutôt tentant un rictus de circonstances. Se penchant vers Varand :
Dis-moi champion, tu n'aurais pas encore bouletté par le plus pure des hasard ? Il te faut des bésicles si j'ai bien compris, c'est cela ?

Se redressant.
Je m'aperçois que je manque aux règles les plus élementaires de courtoisie. Salutation donc, Dame de Cerune. Nous avons déjà eu l'occasion de croiser le fer si ma mémoire est bonne. Mon nom est Dallever de Torfidith, je suis un ancien magicien et mes positions diplomatiques sont toujours très proche de ces derniers.
Cela a probablement été fait mais je vous souhaite la bienvenue en la Cité magicienne. Rares sont ceux qui l'approchent. Ici, le mensonge, la haine et la courdise n'ont plus cours. Les murs inspirent l'honneteté, justice, l'honneur et autres notions intemporelles que nous defendons ârdament. J'espère que vous saurez apprécier ces lieux.

Dallever marqua une pause puis reprit :
Ne soyez impressionée, ni intimidée, ou encore effrayée, par ces deux mâles gavés d'hormones qui roulent des mécaniques. C'est pour tenter de cacher leur grand coeur, ils pourront se reveler d'excellents soutients si vous en faîtes la demande.

Mais dîtes -moi, une question traverse l'esprit... Vôtre visite est-elle pure courtoisie ou bien souhaitiez-vous aussi nous entretenir de quelconques sujets ?

Si l’architecture locale, maintenant révélée, avait un certain charme, Halinna n’eut guère le temps d’en apprécier les desseins. La téléportation semblait être un moyen, pour le moins courant chez les magiciens afin de se déplacer. Si la première fut une expérience surprenante qui laissa songeuse la jeune reine fut en fait plus surprise de la fréquence de ces sortilèges que des effets flamboyants qui les accompagnaient.

En effet, du premier, elle n’eut pas le temps de humer les parfums du bouquet de fleur qu’il avait fait apparaître que déjà celui-ci était redevenu masse d’arme et s’écrasait sur le coin du crâne du diplomate-magicien…

Le court passage de l’elfe sur la terrasse ne lui laissa qu’un billet en main et un sourire pour le moins amusé. Assurément le seigneur Tyrion et le sieur Varandore formaient un duo à la tonalité pour le moins détonante. La conversation édifiante de l’un à l’autre par discours interposés auprès d’elle lui faisait songer à celle d’un vieux couple. Son esprit erra d’ailleurs un instant sur la question lorsque la conversation dériva sur le thème matrimonial en imaginant que les dieux, s’ils les avaient fait quelque peu plus complémentaires, auraient peut-être fait là le couple le plus haut en couleur des royaumes.

Elle parcourut le message du magicien elfe tandis que celui-ci repartit son compère se remettait du dernier coup de massue. A peine eut-elle achevée la lecture du message que de nouvelles flammes magiques firent leur apparition. Un instant après apparaissait le seigneur Dallever de Torfidith.

Une nouvelle fois le seigneur Varandore faisait les frais de son accueil, avec certes moins de virulence peut être.

Halinna plissa le billet de Tyrion, puis observa le nouvel arrivant tandis que d’une main elle réajustait le bas de sa robe que les énergies magiques successives avaient fait remonter le long de ses noires bottes.

Seigneur Dallever, enchantée de vous rencontrer.

Elle esquissa un sourire.

En effet vous ne m’êtes pas inconnu, j’ai souvenance de quelques batailles mêlant nos troupes. Je n’en garde pas là rancune, à vrai dire, je crains de ne point me souvenir de quel coté furent les victoires…

Elle prit alors un ton emprunt de douceur.

Pour ce qui est de vos compagnons, ils sont pardonnés. Il est flatteur pour moi que l’on songe à me courtiser, que cela soit pour moi ou pour s’attirer la puissance de mon royaume. Néanmoins je n’étais certes pas venue de prime d’abord pour conclure quelques projets matrimoniaux ou alliances conjugales, je l’avoue.

Après une courte pause comme pour s’accorder le temps de la réflexion, elle reprit d’un ton neutre et roide.

Sieur Varandore a d’ailleurs prit le soin de m’en avertir et de souligner ma mortalité… A ce sujet je vous prie de croire messire que le peuple de Cérune venu d’oultre la mer n’a, hormis peut être l’apparence, rien de commun avec les peuplades indigènes de Téliarok. Si l’alcool conserve certains, par chez nous, nous avons coutumes de dire que c’est le froid, ou la glace, qui explique notre relative longévité. Il est cependant vrai que nous ne saurions rivaliser avec les elfes, mais nos sages œuvrent à quelques alchimies en ce sens, tout comme certains aventuriers cérunéen parcourent l’île en quête d’une source de réjuvénication. Je ne crois pas en une telle merveille mais avouez que c’est un beau rêve. Qu’importe finalement, la guerre prend son lot et même un elfe sera fauché aussi sûrement que moi par la lame ou la flèche d’un adversaire, que nous en soyons tous préservés. Puis de la même façon vivre une éternité prisonnier n’a, je le crois rien de réjouissant.

Elle chassa alors ce sujet de discussion d’un petit mouvement de tête. Avec un sourire chaleureux elle prit de nouveau la parole.

Seigneur Dallever, ma visite en ces lieux est de courtoisie en effet. Je tenais à faire connaissance avec nos alliés ce qui est vous en conviendrez la moindre des choses étant donné le titre qui m’a été accordé.

Puis se tournant vers le diplomate magicien

Toutefois si vous désirez mon aide quant à l’idée développée au travers de nos contacts…

Le crane défoncer, Varandore tomba lourdement au sol, le coup lui fut fatal et comme on dit en boxe c'est le KO. Varandore flottait entre le monde des rêves et celui de la mort, le paradis pret à l'accueillir quand enfin il se reveilla de ce doux rêve. Il avait à peu près réussi à suivre la conversation, il salua Dallever, qui conseillait assez souvent Varandore, se tournant vers Halinna son sourire n'était plus.

Si vous souhaitez gouté à l'immortalité, essayer de porter plus de respect aux Indigéne de Teliarok, sans quoi vous vous aurez certainement quelques embrouilles. Vous vous estimez superieur à nous, sans même savoir qu'elles sont nos moyens. Vivez donc dans votre conviction, j'ai mieux à faire que m'occuper d'une personne considérant mon peuple, ainsi que les Teliarokiens comme des Indigènes, peuple sans culture et capable de peu de choses.
Si vous n'avez rien d'autre à me communiquer et que vous souhaitez juste découvrir notre antre, Dallever vous guidera parfaitement, et si vous le perdez appelez Bibil, il viendra à vous. Sur ce je vous laisse.

Se tournant vers Dallever lui murmurant:

Elle est peut-être charmante, mais ne connait ni le respect, ni l'humilité, c'est trop pour moi, critiqué mon peuple passe encore, critiqué les magiciens c'est une habitude que j'ai appris à supporter. Mais une personne insultant notre île ne mérite ni mon attention ni mon respect. J'effecturais juste mon devoir envers elle, son statut m'y oblige. Je compte sur toi pour t'en occuper.

Varandore s'en alla en Varand retrouver ses terres, laissant un message à Tyrion.

Citation :: Excuse moi mon ami, il fallait bien que je me venge, j'attends toujours ton retour pour guider à nouveau les magiciens.
ton ami malgré ses manières
Varandore l'Oxors.

A peine rentré dans sa demeure, Tyrion fut assailli par Eltarion, capitaine de la garde fantome d'Urioniel. Celui ci, qui avait suivi les déplacements de son prince, lui reprocha de ne pas être resté auprés de la diplomate des seigneurs de Fer. En effet, le sylvanien voyait en sa présence dans la cité comme une possibilité d'établir des liens solides avec sa guilde.
L'espion conseilla donc à l'elfe de préparer une soirée de bienvenue durant laquelle tous les Magiciens et Seigneurs de Fer pourraient faire plus ample connaissance.
Tyrion finit par accepter l'idée et se prépara pour aller prevenir dame Hallina.
Il se téléporta à nouveau. Une fois sur les lieux, il salua Dallever et offrit un nouveau bouquet à la représentante.

Ne vous inquietez pas, celle ci sont vraies puisqu'il est apparu qu'offrir des fleurs enchantées est signe de moquerie de la part d'un elfe.

L'elfe tourna la tête pour voir où son Varandore se cachait mais celui semblait avoir disparu. Il ajusta sa cape avant d'ajouter:

Je vous convie à un bal masqué qui sera organisé dans notre cité d'ici quelques jours. Je vais aussi abuser de votre bonté et vous demander de faire passer l'invitation à vos confreres.

L'œil pivota brusquement, la tête fit un mouvement brusque. Alors les ailes se débattirent et dans un croassement lugubre, le corbeau s'envola jusqu'au donjon d'Ingmar, la sombre forteresse d'Indoril....

Négligemment assis sur le trône de pierre d'ébène dressé face à l'Occident, au sommet de la tour défiant les cieux par sa hauteur, le Roi de Fer une fois encore était plongé dans ses tortueuses et ténébreuses pensées. D'où il se trouvait il distinguait les multiples signes témoignant des affres de la guerre. Là les volutes de fumée d'un pillage, là la poussière d'une armée en marche, là le fracas d'une bataille. Indoril souffrait une fois encore, mais la rude population de cette terre maudite avaient connu des malheurs bien plus grands, et elle vivait la guerre comme on peste contre la pluie...

Troublé par son noir messager, Keldath se pencha de côté. Alors les croassements résonnèrent et le seigneur d'Indoril écouta. Sous son heaume il sourit.

"Un bal costumé..voilà qui serait fort distrayant... Et je ne voudrais laisser cette chère Halinna seule au milieu de ses magiciens empressés..."

Le Roi de Fer se leva, et descendit de la terrasse dans les profondeurs du donjon.

Une fois la surprise de l'invitation passée, un silence génant s'imposa. Ne sachant comment rependre le fil de la discussion, Dallever préféra prendre congé de l'hôte des magiciens :

Bien, il semblerait que nous soyons conviés incessament sous peu à quelques divertissements. Je vous laisse le soin de découvrir notre Cité magicienne, elle recèle maintes histoires, notre histoire, relatée depuis le début. Vous trouverez ça et là nombres anecdotes émouvantes quelques fois, bourlesques le plus souvent, ... sombres parfois aussi ; toutes nos vies mises bout à bout tout simplement.
Profitez de ces quelques instants de libre pour laisser s'exprimer votre curiosité, à l'abri de toute diplomatie. A partir du moment où vous avez posé le pied sur les dalles de la Cité, une section vous fut réservée. Vous écrivez vous aussi en ce moment une partie de notre histoire.

Je m'eclipse. N'hesitez pas à appeler si vous avez des questions ou bien souhaitez vous entretenir de quoi que se soit.

Bonne visite.

Dallever esquiça une brève réverence. Quelques flammes commençaient à lecher sa pélisse.

Décidément les magiciens allaient et venaient avec un entrain peu commun, usant et abusant de leurs arts, pour l’impressionner peut être… Elle n’en marqua cependant rien.

La sortie de Varandore n’avait, elle au contraire, pas manqué de la faire ciller. Que d’éclats et de tapage pour bien peu ! Indigène, il l’était et ce serait mensonge que de dire l’inverse. Il était de l’île du moins à sa connaissance. Elle ne put s’empêcher de penser que le terme autochtone lui aurait peut être semblé plus satisfaisant mais l’idée qu’il s’agisse simplement de « cela » la fit sourire.

Bien plus avenant le Seigneur Tyrion venait de réapparaître, lui offrant un autre bouquet. Elle hésita un instant craignant de ne voir celui-ci disparaître en une masse d’arme filant droit vers le crâne de Varandore ou de qui de droit. Puis elle accepta finalement le présent et l’invitation.

Un bal masqué ? C’est là une riche idée. J’accepte bien évidemment cet honneur que vous nous faites à moi et aux Seigneurs de Fer. Je veillerais à ce qu’une missive leur parvienne en ce sens.

Se levant, elle esquissa une révérence à son hôte.

Oh! et daignez accepter ce présent…

L’un de ses hommes déposa sur la table tout à coté un petit coffret de chêne. A l’intérieur de celui-ci reposait sur un velours délicat quelques fins objets de verre et ça et là quelques pierreries.

Mon cadeau aux magiciens, un nécessaire d’alchimiste, puisse t’il vous aider dans l’étude des arcanes.