Un elf, un roi, un combattant, un voleur

Des cheveux gras et emmélés, aussi noir que la saleté sous ses ongles, de longues oreilles elfiques, dont une à moitié tranchée, des yeux verts pénétrant et un sourire montrant l'assurance d'une grande expérience. Nalec se préparait pour sa macabre mission. Une transaction se préparait, un seigneur était tombé sur une pierre philosophale guildique et comptait la vendre, ce que Nalec ne pouvait laisser faire, l'or l'attirait bien trop pour celà.

Le bastion qui protégeait l'artefact était bien gardé, aussi fallait-il être suffisament équipé. Il enfila une épaisse tunique de cuir par dessus une chemise qui protégeait sa peau des frottements, et enfin une veste sans manche. Dans tout ceci il dissimula ses poignards et ceignit dans son dos l'épée du Phénix. Aucune pièce de métal de couvrait son corps, il devait agir par ruse et attaquer en embuscade, entrer et ressortir sans se faire repérer.

La nuit l'enveloppait et trompait les yeux méfiants des gardes humains, au beau milieu de la forêt se dressait le bastion, de formes circulaires et posssédant de nombreuses tours de gardes de différentes tailles, elle ne comprenait cependant aucun fossé, heureusement. Nalec n'eut aucun mal à esquiver les patrouilles dans la forêt, ça l'amusait même, leurs armures et leurs torches rendaient ses pauvres mortels visibles de très loin.

Nalec se trouvait donc face au mur du bastion. Il avait la chance qu'elle soit d'ancienne construction, les pierres paraissaient mal empilées les unes sur les autres, comme une construction anti séisme. L'escalader ne serait peut être impossible, il valait mieux ça que tenter de forcer une porte.

Mais alors que l'elfe était en pleine monter, une brique trembla, et fonça sur son visage sans prévenir. Le choc faillit le faire chuter, mais le mal de crane empira car il ne trouva pas d'explication à ce phénomène, jusqu'à ce que de derrière le mur, il entendit un cri rauque d'une bète enragée. Ne voulant pas en savoir plus, il força l'allure et grimpa au plus vite à la première tour de garde qu'il trouva. Il eut la chance que l'homme de garde roupillait à l'autre coté. Comme si de rien n'était, Nalec s'avança vers lui, le soustrayant de sa somnolence.

Hola l'ami, que vous faites vous là? C'est mon tour de garde et non le votre.
Hein.... de quoi? J'ai dormi si longtemps? Mais qui êtes vous? Ce pauvre homme était vraiment lent.

L'elfe n'eut qu'à lever son épée, brillante au clair de lune et asséner un coup violent. L'entaille partait de l'épaule droit, pour finir au coté gauche, et lui fut difficile de la sortir du corps du soldat. Puis ne sachant que faire, il prit un peu de sang sur ses doigts et dessina un petit bonhomme sur le mur. Il bascula le corps de sa victime sur un créneau pour que le sang repeigne le bastion et poursuivit sa route.

Nalec courrait à travers le corridors et les couloirs menant aux divers post de gardes. Il comprit après une heure de déroute et de nombreux autres meurtres qu'il devait quitter l'étage qui n'avait apparement aucune importance. Mais aucune issue n'était visible vers le haut, au croisement entre tous les couloirs, Nalec repéra une échelle. Manquant de choix, il s'y dirigea mais s'arrêta net quand il entendit un cliqueti reconnaissable.

Un homme arrivait vers lui, il portait une armure lourde, il mangeait quelque chose. Bon à savoir, il aura obligatoirement une main occupée. L'elf se plaça à l'angle du couloir, l'homme arriverait à sa gauche. Il tenait toujours son épée avec la main gauche, il la prit de revers et attendit. Le son de pas se rapprochait, encore, et encore, Nalec put sentir le sol de bois trembler sous chaque pas. L'elf attaque subitement, une impulsion au sol pour se placer, et un geste rapide et sec pour planter son épée dans la tête de l'ennemi, sans pour autant le regarder. Un deuxième coup, un troisième, puis un quatrième, rapides et nets, le gardien s'effondra.

L'elf tourna enfin la tête vers le défunt, il se rapprocha, s'agenouilla et taillada son corps avec son épée, et ce malgré l'armure. L'épée du Phénix n'avait pas de fourreau, car aucun fourreau ne tenait bien longtemps, le fil de l'épée étant trop bien réalisé. Nalec vida le contenu de la bourse accroché dans le sang de son priopriétaire, pour que personne ne puisse en profiter, ou soit écoeuré en les volant. C'était maintenant sa 5 ème victime, il n'eut pas le temps de pousser un cri, comme les autres, mais tot ou tard on découvrirait leur corps, il fallait faire vite.